Sujet : L'Histoire du Capitaine | |  Posté le 17-12-2010 à 21:14:50
| L’histoire du Capitaine
J’ai commencé à reconstituer cette histoire par une difficile enquête auprès de différentes personnes l’ayant côtoyé soit dans son pays natal, soit pendant la 7e croisade, soit sur son chemin de retour. En effet, il est difficile de se fier à ses seules déclarations, celles-ci étant souvent nimbées de mystère, parfois contradictoires et toujours laconiques. Ne pouvant être sur à cent pour cent de la totalité des fait que je vous présente, je ferais, par rigueur historique, ce récit au conditionnel.
Il serait originaire de saint Jean d’Irden dont sa famille tient la petite forteresse depuis plusieurs générations. Étant cadet d’une nombreuse famille, il serait parti en 1248 pour libérer les Lieux Saints, si possible se couvrir de gloire et éventuellement se tailler un fief au soleil à la pointe de l’épée comme l’un de ses ancêtres. Il serait devenu capitaine d’une place forte du côté d’Acre. Il semblerait qu’il ait eu des ennuis avec le roi de Jérusalem (certains prétendent que se serait plutôt avec un prince d’Antioche) pour avoir joué de la vièle d’un peu trop près à la reine. Le dit roi, insensible à la qualité poétique des vers du vièleur, l’aurait jeté dans un cul de basse fosse. Il se serait évadé (d’après lui grâce à la reine, d’autres disent avec l’aide de ses amis de la ville d’Acre) et dans sa fuite se serait perdu dans le désert où il aurait erré assez longtemps pour se mettre dans un sale état et vraisemblablement faire une crise mystique (les mauvaises langues prétendent qu’il a surtout pris un sacré coup de soleil sur le carafon, mais ce n’est pas si simple). Il aurait été recueilli par des artisans revenant d’un marché et soigné dans leur petit village. Émerveillé par leur hospitalité et leur vie simple et laborieuse il aurait fait vœux de ne plus porter les armes car les «petites gens» sont toujours les premières victimes des guerres. Il faut voir dans cet épisode sur lequel toutes mes sources concordent l’explication de son intérêt pour les métiers du bois (métiers de ses sauveteurs) dont la pratique hors crise mystique serait normalement impossible pour un aristocrate. Il serait revenu de la Terre Sainte en passant par le royaume de Chypre, Rhodes, le duché de Naxos puis la côte dalmate jusqu'à Venise ; ensuite, le duché de Savoie, la Champagne, Paris et enfin en se joignant au flot des pèlerins, le mont saint-michel.
Il faut noter le fait que le capitaine soit rentré par ses propres moyen ne cadre pas avec son statut d’aristocrate. Bien que n’ayant plus ni cheval ni arme, il aurait pu faire valoir son rang et se joindre à un corps d’armée rentrant au pays. Au lieu de cela il a préféré des groupes de pèlerins ou de marchants et il aurait même d’après certains témoignages monnayé, tel un jongleur, ses talents de vièleur et, ce serait un comble, fabriqué et vendu des écuelles en bois. Beaucoup doutent qu’un homme de son lignage ait pu s’abaisser à de telles choses, mais je répond que les témoins sont digne de foi et que son expérience mystique du désert ainsi que son vœux de renoncer aux armes, peuvent expliquer cette façon de voyager comme une forme de pénitence.
à suivre… |
| | Posté le 18-12-2010 à 02:24:23
| | Et bien cher capitaine, j'aime beaucoup, c'est très bon !!! |
| | Posté le 18-12-2010 à 11:08:38
| J'adore !!  |
| | Posté le 19-12-2010 à 12:33:29
| | et voilà comment il a rencontré la sorcière en traversant (à la nage?) Venise,ou elle même était installée depuis quelque temps comme elle vous le racontera,bientôt surement. |
| | Posté le 26-12-2010 à 01:55:43
| | Bon, il est parfaitement possible de passer de la côte dalmate à Venise à pied en passant par les territoires véniciens d'Istrie, mais le Capitaine à bêtement pris le bateau, avec une cargaison de ces beaux érables des balkans qui servent à faire les rames des galères véniciennes. |
| | Posté le 26-12-2010 à 11:57:59
| euh,capitaine, vénicien ou vénitien?......
la côte dalmate,oui,pas encore d'Orient Express,malheureusement... |
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